Une semaine après la fin des Six Days, on a repris la route pour se rendre à Erize-la-Petite où le MC Mazel accueillait, comme ces dernières années, les pilotes suisses et belges pour leur championnats respectifs en plus des pilotes de la ligue Grand Est.
Dernière manche de la saison pour nous, j’espérais faire une belle course sur des terrains que j’apprécie beaucoup. L’épreuve, à laquelle je participais pour la 4ème fois, a beaucoup changé cette année puisqu’il ne restait que la spéciale « extrême » du terrain du MC Mazel, les deux autres spéciales type « cross » étant nouvelles cette année. Exit donc la traditionnelle spéciale « enduro » dans la forêt remplacée par une spéciale « cross » de plus. Le parcours, toujours organisé en « 8 » avec le paddock coureur en point central, avait des spéciales très proches les unes des autres, ce qui a facilité l’assistance, et des liaisons magnifiques avec beaucoup de forêt. Pour les Inters, deux tours et demi avec trois spéciales par tour, huit au total et 200km à parcourir sur la journée. Toujours un grand plaisir de rouler à Mazel même si cette course est à plus de 5h de route !
Mais parlons un peu de ma course et commençons par le premier tour. Entame un peu timide sur la 1ère SP avec un manque d’agressivité et quelques petites erreurs, j’en sors mécontent de mon pilotage et je sais, même sans connaître les temps, qu’il faudra faire mieux par la suite. 2ème SP, l’extrême que j’aime beaucoup, je lâche un peu plus les chevaux et envoie les gros sauts, notamment la grande table qu’on sera finalement peu à passer. C’est mieux, beaucoup mieux ! 3ème SP, comme la 1ère : il en manque un peu et je me rend compte que je garde toujours une marge de sécurité qui m’empêche d’aller gratter les 4-5 secondes nécessaires pour vraiment faire un bon temps. Un premier tour correct mais il faut en mettre plus au deuxième tour si je veux avoir une chance de finir dans le top 5, voire de viser le podium…
Deuxième tour, on revient sur la SP1 et c’est déjà mieux. Meilleur rythme, avec plus de gaz, mais toujours un peu crispé au point d’avoir mal aux bras en fin de spéciale. Il ne manque pas grand-chose… Et on arrive sur la SP2, l’extrême que j’adore mais qui va, cette année, être ma bête noire ! On commence par une chute au 1er virage, une glissade bête que je ne comprends toujours pas, et qui me fait déjà perdre une bonne dizaine de secondes. Ça, c’est fait et il ne reste plus qu’à gazer au maximum pour essayer de rattraper cette erreur ! Tout va vite et bien … jusqu’à une grosse chute dans la forêt avec rencontre d’un arbre en prime ! Touché mais pas coulé, je repars avec quelques grosses contusions au bras et à l’épaule et une moto un peu tordue… Je termine avec bien évidemment du retard sur mes concurrents et, un peu dégouté je l’avoue, je file en vitesse au paddock pour remettre ma moto en état avant le contrôle horaire. L’analyse ultérieure des chronos me montrera que j’étais en fait très rapide sur cette spéciale puisque je n’ai perdu qu’une vingtaine de secondes sur mes concurrents avec deux grosses chutes. Ça me permet de relativiser a posteriori… Sur la SP3, je fais un temps tout à fait correct vu les séquelles de la grosse chute et ne concède que quelques secondes.
Dernier demi-tour, je ne lâche pas et retourne au combat ! Je repars sur la SP1, le couteau entre les dents et attaque, jusqu’au moment où mon pied tape violemment le sol en virage et je prends un gros choc dans le genou. J’ai ensuite un peu relâché sur la fin de cette spéciale d’où un temps plutôt moyen. Il ne reste plus que la SP2 sur laquelle j’ai envie de terminer la saison en beauté. Eh bien non, cette spéciale extrême avait vraiment décidé de me pourrir la vie aujourd’hui… La chute n’a pas eu lieu au premier virage cette fois mais à la fin de la section technique : le saut de pneus m’envoie de travers, je chute hors de la piste et me retrouve coincé sous la moto… Petite brulure au poignet en prime, je perds un temps fou pour me remettre en selle et suis encore plus froissé ! J’arrive à rouler dans le rythme du 3ème et rester devant lui sans le ralentir jusqu’à la partie de piste qui secoue beaucoup. Là j’avais eu ma dose et je ne voulais surtout pas de le gêner, donc j’ai ralenti et me suis écarté pour le laisser passer.
En résumé, une journée qui ne s’est vraiment pas déroulée comme je l’espérais ! C’est très frustrant, un peu à l’image de ma saison tronquée par une blessure. Je n’ai clairement pas atteint mes objectifs, mais je dois aussi relativiser et, surtout, voir le positif et ce que je construis pour le futur. Sur la course d’hier, j’ai pu voir que j’avais beaucoup gagné en vitesse et en technique de pilotage. Il en manque encore, mais je sais ce que je dois travailler durant l’hiver pour être prêt pour la saison 2026.
Maintenant place à la récupération et à quelques roulages pour le plaisir avant de planifier les entraînements pour la prochaine saison. Et aussi à l’organisation d’une soirée de soutien à laquelle j’espère que vous serez nombreux ! 😉
Encore un grand merci à ma famille et à mes soutiens pour la saison 2025 :
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