International Six Days of Enduro 2025 – Finisher !

L’un des objectifs de ma saison 2025 était de participer aux International Six Days of Enduro (ISDE) à Bergame (IT) et de les finir ! Les ISDE, c’est cinq journées d’enduro et une demi-journée pour le cross final, au moins 1’000km sur les 6 jours, presque pas d’assistance mécanique (presque tout doit être fait par le pilote lui-même) … Un sacré défi et faire partie des Finishers veut dire quelque chose pour toute enduriste !

Bien renseigné sur le côté exigeant de cette course, j’ai entamé la semaine un peu sur la retenue avec en tête le fait de devoir tenir les 6 jours de compétition et de tenir ma place dans le Swiss Senior Team pour avoir aussi un bon classement de l’équipe (trois pilotes).

Le premier jour, le départ est donné selon le numéro de dossard et, avec le 960, je suis parti dans les derniers (600 pilotes avant moi). J’ai donc eu droit à des spéciales bien plus défoncées que les pilotes avec des petits numéros, mais j’ai trouvé un bon rythme, avec une petite marge de sécurité, et terminé la journée à la 274ème place du classement Club (500 pilotes dans la catégorie qui partent après les 150 pilotes du Trophy).

Deuxième jour, je monte un peu le rythme et fait une bonne journée, si on excepte la 2ème spéciale durant laquelle je me plante dans une ornière très grasse… En me mettant en mode « bucheron fâché », j’arrive à sortir ma moto. On m’a dit que, après moi, deux concurrents, un Australien et un Italien, s’étaient également planté dans cette ornière et n’avaient pas été capables de sortir leur moto. Je perds environ 45 secondes (et près de 40 places au classement de la journée) dans cet incident, ce qui est un moindre mal ! Journée terminée à la 260ème place, c’est un peu mieux qu’hier.

Troisième journée, on rentre dans le vif du sujet avec la première partie dans les montagnes et des liaisons un peu plus dures. Et la journée commence on ne peut plus mal : sur la première spéciale, un concurrent Chilien se blesse sérieusement et, comme les autres pilotes qui attendaient, je suis arrêté pendant près de 18 minutes avant de pouvoir prendre le départ de la SP1. Conséquence, même en roulant vite et en me limitant à faire le plein à la moto au contrôle technique 1, je passe avec 5 secondes de retard au contrôle horaire et prends 1 minute de pénalité. Elle coûte cher celle-ci : 286ème de la journée au lieu de finir 235ème ! Comme l’ont apparemment dit les membres du jury, les ISDE sont une compétition de niveau mondial et il fallait simplement rouler plus vite dans la liaison ce qui signifiait faire fi des règles de circulation et accepter de me mettre en danger en roulant comme un sauvage sur la route, ce que je ne suis pas prêt à faire. Trois autres pilotes, qui roulaient avec les mêmes horaires que moi, ont aussi pris une pénalité. Un peu décevant…

Quatrième jour, départ pour la première des deux grosses journées annoncées comme difficiles par les organisateurs. Effectivement, on monte d’un niveau avec des passages chauds en liaison, tant en montée qu’en descente, mais que je fais sans grands problèmes. Les spéciales sont magnifiques et je prends un énorme plaisir sur la journée. La dernière spéciale est malheureusement annulée alors qu’il restait une centaine de concurrent qui devaient la rouler en raison de la pluie tombée dans l’après-midi qui a rendu le terrain trop difficile. Très dommage car j’avais trouvé le « flow » dans ces conditions difficiles, ce qui m’a permis de dépasser une quinzaine de pilotes dans la spéciale et de faire un très bon temps vu les conditions. Je termine la journée à la 232ème place.

Cinquième jour, la pluie fait son apparition sur la région et d’énormes quantités d’eaux sont tombées durant la nuit et sur toute la journée. Le programme du jour est amputé de deux spéciales (celle annulée la veille qu’on devait faire à deux reprises) et avec une des quatre spéciales restantes un peu raccourcie. Dure journée, mais je trouve un bon rythme et termine à la 182ème place de la journée. Bien fatigué, je dois avouer que je ne suis pas mécontent de n’avoir que le cross final à faire le lendemain…

Sixième et dernier jour, place au cross final ! Le principe est que les derniers au classement partent en premier, en groupe de 40 pilotes (sauf la première série qui n’est pas complète). Je pars dans la 7ème série sur les 12 séries pour les pilotes Club. Que dire de ce cross final ? La piste : super et pas dangereuse, un peu glissante et boueuse avec peu d’option de dépassement, « que 5 tours à faire » donc plutôt un format sprint. Mon départ : pas terrible et, surtout, bloqué un gros moment par un tas de pilotes qui se sont vautrés devant moi, donc la course est partie sans moi ! Ma course : sérieuse et engagée au niveau des sauts et des dépassements, ce qui m’a permis de reprendre beaucoup de pilotes (15 ?) et de montrer que j’aurais pu me battre devant si je n’avais pas été bloqué au départ.

Au niveau de l’équipe, nous terminons à la 76ème place sur 155 équipes. Un bon résultat et, surtout, tous les pilotes à l’arrivée.

Au terme de ces Six Days, le bilan global est positif : j’ai terminé l’épreuve, ma moto a bien marché, j’ai été capable de faire la mécanique dans le court temps imparti chaque jour et l’ambiance dans le team était super. Les points négatifs : je manque la médaille d’argent (moins de 125% du temps du vainqueur) pour 1’45’’ dont cette fichue minute de pénalité, le temps perdu en me bloquant dans l’ornière et le blocage au départ du cross final… Je me contenterai donc de la médaille de bronze que reçoivent les Finishers et qui était ce que je venais chercher. Je sais maintenant à quoi ressemblent les Six Days et je pourrais me préparer pour m’aligner sur les prochaines éditions avec d’autres ambitions.

Un grand merci à mes parents qui m’ont accompagné sur cette aventure, à ma sœur et ma copine qui m’ont soutenu à distance et à tous mes soutiens.

Laisser un commentaire