Bilan 2025, volet 2 : Six Days of Enduro

Ma première participation aux Six Days of Enduro 2025 – une sacrée expérience

Les Six Days, c’est une épreuve de référence pour tout enduriste et je tenais à y participer. En 2024, j’espérais rouler dans un Team Trophy Junior mais cela ne s’était malheureusement pas fait. Donc il était exclu que je manque l’édition 2025 qui se déroulait en plus pas loin de la maison, à Bergame !

Pas de Team Trophy Junior cette année encore car il manquait un pilote et l’équipe Trophy était complète (soyons réaliste, je ne suis encore pas prêt pour rouler en Trophy), c’est donc en « Club », dans le Swiss Senior Team, que je me suis engagé avec Hubert Zeller et Laurent Ruiz. Cocasse pour un jeune de 22 ans d’être aligné dans le team Senior et encore plus de voir que notre équipe était annoncée par erreur en catégorie Vétéran sur la liste de départ…

Le plus jeune et porte-drapeau – sympa et pas discret d’être suivi par un concert de cloches ! 😁

Une course pour apprendre

Les six jours, c’est vraiment un événement particulier, tant au niveau de la course que les à-côtés ! On y côtoie des stars de la discipline, notamment Josep Garcia et Andrea Verona cette année, et des pilotes anonymes venus prendre part à cette aventure. Une cérémonie d’ouverture au cœur de la ville de Bergame avec un défilé avec tous les pays présents et un rôle de « porte-pancarte » pour moi. Un espace des stands énorme avec tous les constructeurs de motos et les grosses équipes nationales. 1’000km au total, cinq journées de courses à la suite et une manche de motocross pour terminer le 6e jour.

Une course sur laquelle il faut, après les huit heures de course journalière faire encore de la mécanique sur un mode « sprint » avec quinze minutes à disposition chaque fin de journée.

L’apprentissage du changement des pneus en un rien de temps : moins de douze minutes sur mon « meilleur temps » pour l’avant et l’arrière, sans aide extérieure en dehors de me tendre les outils et avec du temps pour discuter avec le mécano KTM !

Les repas d’équipe en fin de journée durant lesquels on refait la course.

En résumé, une aventure hors du commun qui m’a permis de comprendre pourquoi les enduristes parlent avec beaucoup de respect des « Six Days ».

Des six jours un peu particuliers

On m’avait beaucoup dit qu’il fallait s’économiser pour tenir les six jours et aussi qu’il fallait m’attendre à du terrain vallonné et pas facile du côté de Bergame. Je me suis donc préparé à souffrir et à me contenir sur les premiers jours pour garder de l’énergie et tenir toute la course. J’ai donc été un peu surpris, comme tous les pilotes, quand j’ai vu qu’une part importante des liaisons était sur route, donc sans difficulté (mais pas sans danger). Si les liaisons sur route se sont révélées peu intéressantes, celles qui étaient dans le terrain étaient gratinées donc un bilan mitigé sur le volet des liaisons.

Cependant, les spéciales qu’on nous a proposées étaient toutes magnifiques, avec des configurations variées et dans des paysages de rêve pour certaines. Des spéciales en prairie au terrain d’enduro avec passages « extrêmes » en passant par les lits de rivière en cailloux (les préférées de mon coéquipier Hubert 😂), sèches ou détrempées, il y en a eu pour tous les goûts. Ma seule déception est l’annulation après le passage d’environ 75% des pilotes d’une spéciale cross à cause de la pluie qui l’a rendue impraticable selon l’organisation. Dommage car j’avais très bien roulé et rattrapé près de 15 pilotes en perdition dans cette spéciale un peu boueuse… Elle m’aurait sans doute permis de remonter bien des places dans le classement final.

Sur la course en elle-même, l’objectif principal était de finir et donc de ne pas aller chercher les limites pour assurer tout en ayant tout de même un bon rythme. Départ donc prudent le 1er jour, surtout que je partais avec un dossard très élevé et que j’allais trouver un terrain défoncé par les 520 pilotes partis avant moi. Dès le 2e jour, l’ordre de départ s’est fait en fonction du classement de la veille et j’ai pu partir une centaine de places plus vite. J’ai commencé à élever un peu le rythme tout en gardant une bonne marge.

Dans les anecdotes, on retiendra un plantage dans une ornière qui me coûtera un peu moins d’une minute (mais j’en suis sorti, ce qui n’est pas le cas de tous… merci à la personne qui m’a filmé !😂), une minute de pénalité pour cinq secondes de retard au CH après avoir été arrêté 18 minutes au départ de la spéciale pour permettre aux secours d’évacuer un pilote blessé (« c’est le niveau mondial, il fallait rouler plus vite » m’a-t-on dit !), une spéciale annulée car le terrain était trop glissant (pour le niveau mondial ?) et finalement un mauvais départ au motocross final suivi d’un blocage par un empilement de concurrent au premier virage et une grosse remontée dès que j’ai pu passer.

L’important était de finir, ce que je fais en 235ème position avec une médaille de bronze (la médaille d’argent était à portée de poignée de gaz, malheureusement la pénalité et le plantage dans l’ornière étaient de trop… mais aucun regret, l’objectif est atteint !). Une excellente expérience qui me motive pour préparer 2026 et la 100e édition des Six Days qui auront lieu en octobre au Portugal. Ça sera la dernière occasion pour moi de m’aligner dans une équipe Trophy Junior et j’espère bien pouvoir le faire avec deux autres pilotes suisses juniors. Très grosse motivation et une préparation qui commence déjà maintenant !

Enorme merci à toutes les personnes qui m’ont permis de vivre cette aventure hors du commun, en premier lieu mes parents qui m’ont accompagné et soutenu. Merci à mes coéquipiers du Swiss Senior Team qui m’ont accueilli et à leur équipe, à ma sœur et ma copine qui m’ont soutenu à distance et à l’ensemble de mes soutiens sur cette saison 2025.

@adrenaline_motos : concession exclusive KTM et service suspensions WP
@ktm_dach
@wp_suspension
@ApTec
@motorex_powersports
@moto_club_vevey
Garage du Roc à Moutier
@martial_neyroud
@laboite.sportcoaching

Laisser un commentaire